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Mansour Kaba du parti PAG: J’ai vécu un cas similaire(à celui de Kaporo rails). En Côte d’Ivoire, c’est nous qui avons créé le quartier Port Bouet

Mansour Kaba, président du parti PAG était invité de l’émission les Grandes Gueules, sur Espace Fm Guinée. Il s’est prononcé sur le drame de destruction de maisons de citoyens à Kaporo rails et Kipe2

Mansour Kaba:

J’ai vécu un cas similaire. En Côte d’Ivoire, c’est nous qui avons créé le quartier Port Bouet, en face du camp militaire français. C’est une nouvelle ville que nous avons créée de toutes pièces.

Un jour à Port Bouet, je suis venu avec des bulldozers pour détruire les baraques et le premier habitant qu’on avait en face a sorti un fusil et l’a pointé sur mon nez; il me dit si votre bulldozer touche à ma maison, vous êtes un homme mort. J’ai tout arrêté naturellement et je me suis retourné au siège. Nous avons fait une réunion pour trouver une solution.

Nous avons fait l’inventaire des habitations sur le terrain et nous avons attribué à chaque famille selon les surfaces occupées. Nous avons créé Port Bouet 2 pour qu’ils se sentent encore à Port Bouet. C’est comme si vous prenez les habitants de Kaporo rails vous les envoyez à Kobaya et vous appelez là-bas Kaporo rails 2. Donc, nous avons créé Port Bouet 2 à Yopougon (naturellement au frais de l’Etat)

On ne peut pas entrer comme dans ça la concession de gens et la détruire. Une maison ne se construit pas un un an ou cinq ans!

L’Etat a manque de tact, de pédagogie et de savoir-faire.

Ce que je constate, c’est que dans ce gouvernement, la main ne sait pas que fait la main gauche. Parce qu’il y a quelques semaines, nous avons tous entendu parler de 10.000 à 20.000 logements sociaux que le gouvernement veut construire quelque part en haute banlieue ici. A Kaporo, j’entends parler de 10.000 personnes. On fait un recensement. Mais, 10.000 personnes. Mettez 5 personnes par famille, ça fait 2.000 logements. Ces 2.000 logements, on les trouve dans les 10.000 à 20.000 que les Chinois doivent réaliser dans aucun problème. J’ai même entendu le Premier ministre dire qu’il n’y a pas de Guinéen capable de gérer ce chantier. C’est pour cela qu’on l’a donné aux Chinois.

On a fait ce projet en Côte d’Ivoire il y a 45 ans. Il y a 45 ans que des Guinéens ont fait un tel projet en Côte d’Ivoire. Nous sommes 4 à 5 à avoir fait ce grand projet en Cote d’Ivoire.

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