Un cas de viol à Boké où la fille victime menace de se suicider par désespoir de justice: Moussa Yero Bah éxplique!

Moussa Yero Bah, activiste de droits de l’homme et journaliste à Espace Fm Guinée, expliquait ce cas de viol ce jeudi matin dans les Grandes Gueules

Moussa Yero Bah: J’ai passé hier près de 30 minutes au téléphone avec cette victime du côté de Boké pour la dissuader (de ne pas se suicider).

Qu’est-ce qui s’est passé? Elle a été victime de viol de la part d’un collègue de services. Le monsieur est venu chez elle; elle l’a reçue en tant que collègue, selon ses explications. Le monsieur en a profité pour abuser d’elle. Elle a cru que c’est parce que le monsieur s’était drogué ou parce qu’il aurait bu. Elle a voulu attendre jusqu’au lendemain pour savoir si le monsieur allait l’appeler pour s’excuser. Ca n’a pas été le cas. Finalement, elle a porté plainte. Le monsieur a été arrêté. Il était détenu à la maison centrale de Boké.

Quand la fille m’a appelé, complètement désespérée, j’ai appelé Fodé Oumar, je lui ai dit: essaie de suivre ce dossier et voir ce qui s’est réellement passé. On revient sur le dossier, il y a plus d’un mois. Hier, la fille m’a appelé toute la journée, elle n’a pas réussi à m’avoir; elle m’a envoyé un message disant que si rien n’est fait, elle allait se suicider, parce qu’elle a vu que c’est la loi du plus fort. Le monsieur qui a abusé d’elle s’est retrouvé dehors. J’ai dit: mais, qu’est-ce qui s’est passé? Elle dit: le matin, la fille et le monsieur se sont tous retrouvés au lieu de travail (ils travaillent ensemble). Le monsieur est venu, il continue à se moquer d’elle avec ses amis pour dire que oui je suis une menteuse.

Ce qu’elle craint aujourd’hui, elle risque d’être déshonorée à son lieu de travail. Elle risque d’être stigmatisée.

Elle a envoyé un message à Fodé Oumar pour dire qu’elle va envoyé une lettre à moi, une lettre à Fodé Oumar et une lettre à la justice de Boké parce qu’elle va se suicider. Alors, automatiquement, nous on appelé le procureur pour savoir ce qui s’est passé. Le procureur a dit que l’avocat du monsieur a demandé d’obtenir une liberté provisoire. Que à Boké, ils ont refusé. Mais que la décision leur a été parachutée de la cour d’appel de Conakry. C’est à partir de Conakry, le monsieur est venu ici, il a interjeté appel du refus de Boké. Et qu’on a libéré le monsieur.

Je lui ai demandé ce que la fille pouvait faire. Il a dit que la fille aussi pouvait se pourvoir en cassation pour aller à la cour suprême

Maintenant, la crainte, c’est quoi? Moi, j’appelle les autorités à faire en sorte que la fille ne se suicide pas. Je pense qu’on peut la protéger, on peut assurer la sécurité de la fille, lui garantir que la procès se tiendra en bonne et due forme. Qu’elle ne se sente pas abandonnée. Parce que elle a l’impression que l’argent a été donné quelque part. Selon les informations que nous avons eues auprès de nos collègues du côté de Boké, l’argent aurait circulé. Mais, on va essayer de poursuivre le dossier.

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