Siège de Paris par les agriculteurs ce lundi: Circulation extrêmement difficile annoncée
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a prévenu d’une circulation “extrêmement difficile en Île-de-France” et a encouragé “les Français et les transporteurs routiers” à réduire leurs déplacements au maximum. La FNSEA et le syndicat Jeunes agriculteurs ont répondu à l’appel, mobilisant des centaines de tracteurs pour mettre Paris en “état de siège” à partir de 14 heures ce lundi 29 janvier.
Les agriculteurs des départements de l’Aisne, l’Aube, l’Eure, l’Eure-et-Loir, l’Île-de-France, la Marne, le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais, la Seine-et-Marne, la Seine-Maritime et la Somme, membres du réseau FNSEA et Jeunes Agriculteurs du Grand Bassin Parisien, entament un “siège de la capitale pour une durée indéterminée”. Tous les axes lourds menant à Paris seront occupés, avec huit “points de blocage” prévus en Île-de-France.
Les huit points de blocage sont planifiés stratégiquement en Île-de-France: sur l’aire de Chennevières (autoroute A1), à hauteur de Jossigny (A4), à Ourdy (A5), Villabé (A6), au péage de Buchelay (A13), à Longivilliers (A10), entre le pont de Gennevilliers et la D311 (A15) et à hauteur de l’échangeur D301 de l’Isle-Adam (A16), a indiqué dimanche soir la FRSEA d’Île-de-France.
Pour garantir la sécurité des points de blocage, le ministre de l’Intérieur a annoncé la mobilisation de 15 000 membres des forces de l’ordre. Il a également souligné la nécessité de leur “modération”; ils ne devront pas “intervenir sur les points de blocage”, mais plutôt les “sécuriser”.
En province, la mobilisation s’étend autour de Lyon, avec des opérations escargot et des blocages d’autoroutes. Plus de 600 tracteurs convergent déjà vers l’Île-de-France, avec huit autoroutes prévues pour être bloquées à partir de 14 heures. Les autorités anticipent une présence importante des agriculteurs sur ces huit points de blocage tout autour de la capitale.
Le président des Jeunes agriculteurs de la région Île-de-France, Clément Torpier, a assuré qu’il y aura “une organisation militaire” pour éviter tout incident, faisant référence à une récente tragédie dans l’Ariège. Alors que l’entrée dans Paris n’est pas encore à l’ordre du jour, certains agriculteurs espèrent dépasser les points de blocage et se rapprocher davantage de la capitale.
Le marché international de Rungis (MIN) pourrait être la prochaine cible des agriculteurs, selon Clément Torpier, soulignant que “Paris ne peut difficilement tenir plus de trois jours sans Rungis”. Un avertissement est lancé aux Parisiens, avec la perspective d’une “semaine noire” en raison de ces actions de protestation agricole.
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