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Pourquoi refuser l’augmentation du prix du carburant ? (Par: Abdourahamane Bella)

BellaPourquoi refuser l’augmentation du prix du carburant ?

C’est comme l’épée Damoclès qui s’abat sur la population, les citoyens Guinéens se réveilleront ce premier juillet avec le prix du litre du carburant a 10 000 GNF soit une augmentation de 25% sur le prix du litre, implicitement une augmentation de 25% de la cherté de la vie.

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Le Gouvernement en complicité avec quelques soit disant opposants véreux, des syndicalistes corrompus veulent faire payer au pauvre contribuable l’enrichissement illicite dont il est responsable. Le plus écœurant dans tout cela est le manque de respect au peuple, aucune communication à l’avance, aucune mesure prise dans la réglementation du transport, bref le flou absolu comme pour dire que le Guinéen consomme tout, accepte tout et finira sans doute par laisser faire. Pourtant, il suffit de remonter un peu le temps, parler de la gabegie financière pour comprendre l’assassinat financier que le gouvernement est en train de faire.

Au mois de Mars, le cours du baril du pétrole était de 66,2 dollars et de nos jours il est aux alentours de 77,43 dollars soit une augmentation de 17 % à peine et comme le marché du pétrole est caractérisé par cette volatilité, il fallait au moins attendre 6 mois pour prendre la mesure qui s’impose ou à minima augmenter à hauteur de 17% si bien évidement la logique est de suivre l’évolution du cours du baril du pétrole ce qui d’ailleurs n’est pas le cas. En 2011, le cours du baril du pétrole était au-dessous de 50 dollars et tout le monde a demandé, souhaité la baisse du prix du carburant, l’Etat qui tenait à résorber un déficit de 400 milliards avait annoncé que la mesure ne durerait que 4 mois pourtant ce n’est qu’en 2015 que le prix du litre est revenu à 8000 et cela loin de la tendance du cours du baril du pétrole. Le but de cette augmentation est de résorber un déficit mensuel de 1000 milliards soit 12 000 milliards par an, pourtant a moins d’une semaine nous avons entendu le premier ministre dire que le coût de la corruption est de 600 milliards par an, même si cela est loin de la réalité du dernier rapport de Transparency international qui évoque un montant au minima de 1500 milliards, il faut voir toute la mauvaise foi du gouvernement qui refuse d’imposer les mesures indispensables pour lutter contre la corruption, résorber le déficit de 1000 milliards pour ne pas faire payer au pauvre citoyen Guinéen cette mesure cynique.

Autre chose, il faut s’intéresser à la source du problème, le déficit crée de nos jours n’est que le fruit de la mauvaise gouvernance avec un accent particulier sur l’octroi des marchés publics, le double emploi de plusieurs charges au niveau des ministères au niveau de la loi de finances et le train de vie pharaonique de l’Etat. En 2017, sous la pression combinée du FMI et de la banque mondiale, le ministère de l’économie et des finances avait commandité un audit des marchés publics passés sur un échantillon de 24 autorités contractants sur l’exercice 2013, 2014 et le premier trimestre 2015. La conclusion de cet audit est alarmant : – Seuls 13% des marchés publics passés sont conformes et aux règles et procédures – 63% des marchés publics passés sont non conformes aux règles et procédures – Pire, 24% des marchés n’ont pas pu être audités par carence documentaire L’échantillon total représente un montant total de 12 171 milliards, en faisant une simple règle sur les 24 %, nous avons 304 275 milliards largement au-dessus du déficit à couvrir a nos jours sans parler des 63% où nous assistons à des surfacturations sans normes. Ce montant qui sert à enrichir des cadres véreux, des vampires financiers qui sucent le sang de la population si je peux me le permettre montre clairement là aussi la mauvaise foi du gouvernement. Lors de la dernière revue de la banque mondiale, un accent particulier a été mis sur les fameuses autorisations de paiement, validé par le ministère de finances en complicité avec la banque centrale et la présidence de la république. Plus grave, c’est l’opacité de certaines recettes particulièrement la taxe spécifique sur les produits pétroliers qui montre qu’il suffit d’une bonne foi pour ramener la discipline financière.

Chaque citoyen doit agir pour refuser cette augmentation fantaisiste, nous ne devons pas assister à une mort subite, un assassinat planifié et une volonté néfaste de nous enterrer vivant, il faut dénoncer, se mobiliser, communiquer pour montre la mauvaise volonté afin de sauver le pauvre contribuable. Aucun opposant sérieux ne doit justifier cette augmentation, aucun syndicat ni membre de la société civile ne doit justifier l’injustifiable, tout le monde doit simplement dire « NON » si bien évidement la volonté est citoyenne que partisane. BAH

Abdourahamane Bella Analyste financier, militant citoyen

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