Moussa Yero Bah parle de son parcours de journaliste et de son engagement pour la défense des droits de l’Homme et des femmes(écoutez le podcast)
Moussa Yero Bah, journaliste à Espace Fm Guinée et activiste des droits de l’Homme en Guinée était invitée de Africamidi ce week end pour parler de son parcours et de la situation des femmes en Guinée, à l’occasion du mois de la femme, le mois de mars.
Le métier de journaliste est-il un rêve d’enfance pour Mme Sow Moussa Yero Bah?
Follow @africamidiMoussa Yero: C’était une passion, un rêve d’enfance devenu réalité. J’estime que je suis chanceuse, parce que ce ne sont pas toutes les personnes qui ont la chance de vivre leur rêve. Moi, je suis entrain de vivre mon rêve que j’ai caressé. Toute petite, j’avais ma petite radio; j’écoutais les émissions d’informations, les dames de la RTG, les Hadja Aissatou Bela Diallo, Hawa Kami Camara, les grandes présentatrices, les grandes animatrices, les Hawa Touré. J’avais cette passion-là. J’écoutais surtout Belles Lettres du doyen Camara qui est décédé malheureusement…
Lutte pour les droits des femmes
Moussa Yero: Nous nous battons pour les droits de l’Homme en général. Surtout, nous nous sommes focalisées ces derniers temps sur les questions de violences faites aux femmes. On accompagne les victimes, par exemple les violences conjugales. Les femmes qui sont dans des situations difficiles et qui ne savent pas où aller. Quand ces victimes viennent vers nous, nous leur expliquons où aller, ce qu’il faut faire, voir le médecin légiste pour le cas de viol très récurrent ces derniers temps, nous orientons d’abord les victimes vers un commissariat de police où il faut porter plainte. Par exemple, quand il y a un cas de viol, il faut prendre la chose au sérieux le plus rapidement possible avant que les traces ne s’arrêtent….
Comment vous financez vos activités d’accompagnement de ces femmes victimes?
Moussa Yero: Ecoutez, c’est parfois très difficile. Il y a des cas où c’est nous-mêmes qui prenons dans nos poches. Vous savez, nous faisons du volontariat, nous cotions nous-mêmes; je suis avec des jeunes qui sont très courageux qui sont passionnés par ce que nous sommes entrain de faire, qui rêvent de faire des choses extraordinaires, d’apporter quelque chose à leur pays, pas forcement en attendant de l’argent (de financement de projets). Mais, si nous avons des subventions, ça aide vraiment. Quelques fois, nous avons des subventions, mais d’autres fois, nous travaillons aussi en partenariat avec le ministère de l’action sociale. Si nous n’avons pas les moyens de le faire, quand nous informons par exemple la direction nationale de l’enfance, ils peuvent prendre en charge certaines victimes. Le ministère même peut prendre en charge certaines victimes, ou bien la FIDH ou l’OGDH: ils ont leur clinique. Parce que vous savez que c’est un projet conjoint qui quand même des financements parfois; ils peuvent faire la prise en charge médicale ou juridique.
Donc, c’est comme cela, nous jonglons. Nous faisons de notre mieux pour aider ces personnes qui sont dans le besoin.
Contact de l’ONG « Femmes Développement et Droits Humains »
Tel: 00224664999685
Trouvez ci-dessous l’audio du podcast pour écouter toute l’intervention
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