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La ton monte à Conakry: Le député Damaro Camara appelle “à traquer les membres du FNDC jusque dans leur dernier retranchement”

La ton monte à Conakry: Le député Amadou Damaro Camara appelle “à traquer les membres du FNDC jusque dans leur dernier retranchement”

Ce jeudi matin, dans l’émission les GG, sur la radio Espace FM Guinée, le président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle, Amadou Damara Camara, a appelé à “traquer les membres du FNDC jusque dans leur retranchement”. Il faut rappeler que le Président Alpha Condé, arrivant à la fin de ses deux mandats constitutionnels voudrait faire passer une autre constitution qui lui permettrait de briguer rester au pouvoir. La constitution actuelle a verrouillé toute possibilité de faire plus de deux mandats, qu’ils soient consécutifs ou pas. Les opposants à ce projet se organisés en mouvements. Le plus important de ceux-ci est le FNDC (Font National pour la Défense de la Constitution) composé de partis politiques, dont les principaux de l’opposition, ainsi que de la société civile.

A la question de Moussa Yero Bah: Ce que nous ne comprenons pas, vous dites que ceux qui ne sont pas pour (la nouvelle constitution) doivent la fermer et dégager, mais par exemple ceux qui sont au sein du FNDC, doit-on les traquer pour avoir exprimé une opinion contraire?

Le député Damara Camara répond: Nous devons les traquer jusque dans leur dernier retranchement!

“Extraordinaire!” s’exclame Lamine Guirassy, présentateur de l’émission

A Damaro Camara d’enchaîner: Ce sont pas des démocrates. Ce sont des gens qui empêchent le peuple de s’exprimer. Et ils s’opposent déjà à ce que le peuple s’exprime. Ils disent non; ils remplacent le peuple et ils disent qu’on ne doit même pas avoir une constitution ni un référendum. Ils sont pas démocrates.

Aboubacar Diallo, un des chroniqueurs de l’émission: Vous appelez alors à une sorte de vendetta contre eux?

Damara Camara: C’est toi qui emploie le mot vendetta.

Aboubacar Diallo: Honorable, vous n’êtes même pas capable de condamner l’attitude du gouverneur et du préfet de N’zérékoré et vous demandez qu’on traque les opposants à ce projet qui sont des Guinéens: vous demandez qu’on les traque jusque dans leur dernier retranchement.

Damara Camara: Aboubacar, je parle assez bien français. Je dis bien je veux que le débat soit civilisé, que le débat soit de haut niveau et intellectuel. Que toutes les opinions s’expriment et enfin de compte qu’on laisse le peuple s’exprimer. Seul le peuple est souverain sur une constitution. Mais, les membres de ce fameux front disent qu’ils sont le peuple et ils ne veulent même pas qu’on consulte ce peuple-là. Parce qu’il aurait été déjà consulté en 2010 dans une constitution. C’est aussi simple que ça. C’est ça leur problème. S’ils avaient dit nous allons organiser un débat. Qu’ils fassent campagne pour le non. En disant ne votez pas pour une nouvelle constitution. En voici les raisons. Nous, on va dire votez pour une nouvelle constitution. Voici les raisons. Et qu’en fin de compte, on organise le référendum, il n’y aurait pas de problème. Mais, ils disent il y a même pas de consultation du peuple.

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