Lansana Kouyaté: Au paravent, le Président Conté m’avait demandé trois fois d’être son Premier ministre, j’ai décliné, j’ai dit…

Lansana Kouyaté: Au paravent, le Président Conté m’avait demandé trois fois d’être son Premier ministre, j’ai décliné, j’ai dit…

L’ancien Premier ministre guinéen, Lansana Kouyaté était invité de la radio Africamidi, dans son émission Savoir & Comprendre. Un auditeur lui a demandé pourquoi en 2007 “il a voulu coûte que coûte prendre le pouvoir” quand il a été Premier ministre à la suite du mouvement social

La réponse de Lansana Kouyaté: Au paravent, le Président Conté m’avait demandé trois fois, trois fois, de venir en Guinée et être son Premier ministre. J’ai décliné. J’ai dit non, ce ne m’intéresse pas. Le dernier en date, c’est un ancien Premier ministre qu’il m’a envoyé à Abidjan. Il y a des témoins. Même ceux qui sont actuellement autour du Président de la république savent cela. J’ai refusé. Je suis venu cette fois-ci (en 2007) parce qu’il y a eu des morts. Et, j’ai dit que je ne peux pas continuer à dire non quand les Guinéens meurent. J’allais avoir mauvaise conscience. C’est ce qui m’a fait venir. Et ce que vous ne savez pas, je vous le dis aussi monsieur. Peu de temps avant sa mort, le Président Conté m’a envoyé des délégations, y compris un Président de la république pour me dire de rentrer, qu’il est fatigué, il va me donner son mandat, j’ai dit que je n’en veux pas. J’ai dit qu’il n’est pas le rois et je ne suis pas le prince. Donc, ce que vous dites que je voulais avoir le pouvoir, c’est archifaux! Parce que si je le voulais, la première qu’il m’a demandé de venir être son Premier ministre, j’étais encore aux Nations Unies, j’allais bondir là-dessus, ça m’a pas intéressé. J’étais à la CEDEAO quand il m’a dit de venir, j’ai décliné. J’étais encore à Abidjan au nom de la francophonie quand il m’a envoyé un ancien Premier ministre venir me prier pour rentrer et être son Premier ministre, j’ai décliné. Alors, ne dites pas ce dont vous n’êtes pas sûre. Le Guinéen parle trop en ne sachant absolument rien de ce qu’il dit.