Boubacar Siddighy: On est d’accord à ce qu’il y ait une révolution, mais pas à accepter qu’on enterre nos voix. Vous savez ce qui va y avoir comme conséquences demain?

BOUBACAR SIDDIGHYBoubacar Siddighy: On est d’accord à ce qu’il y ait une révolution, mais on n’est pas d’accord à continuer à accepter qu’on enterre nos voix. Vous savez ce qui va avoir comme conséquences demain?

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Boubacar Siddighy Diallo, président du parti UMP Guinée était invité de Ibrahima Ahmed ce samedi sur Africamidi, dans l’émission Savoiir & Comprendre

Au menu, il était question de la crise électorale et de la mise en place du nouveau gouvernement guinéen

Trouvez-ci-dessous quelques éléments de son intervention et de sa position sur ces questions. Tout en bas, vous trouverez l’audio du podcast et le lien youtube pour écouter toute l’émission

Boubacar Siddighy Diallo, président de UMP Guinée

On est d’accord à ce qu’il y ait une révolution, mais on n’est pas d’accord à continuer à accepter qu’on enterre (nos voix). Vous savez ce qui va avoir comme conséquences demain? Demain, les mêmes gens vont aller demander de faire un référendum idiot pour dire: non acceptons un troisième mandat! Ce n’est pas en ce moment qu’on va commencer à réclamer justice. C’est maintenant qu’ils vont comprendre qu’on refusera même le vol d’une circonscription, à plus forte raison  prendre en otage douze millions de Guinéens.

Nous sommes dans une situation de blocage où ils mettent dos à dos la vérité, la légalité et le système où ils ont manipulé la loi en leur faveur… Le côté très pervers de cette machination, on prend le mensonge, on le loge dans un contenant de droit et on le légalise sous une forme à ne plus transgresser des valeurs. C’est-à-dire que les lois de la république disent que une fois les résultats des élections proclamés et les recours ont été entamés; donc les résultats ne sont plus susceptibles d’autres recours. Quand le juge s’est prononcé, c’est en premier et dernier ressort. Donc, ils ont fait la fraude électorale, ils sont venus demander aux juges qui sont sous la botte de l’administration publique de dire ce droit-là. Et les juges ont dit ce droit, maintenant ils sont derrière les stipulations légales qui disent que quand le recours est passé devant le juge il est insusceptible de recours, il a atteint l’autorité de la chose jugée.

De l’autre côté, nous nous avons présenté des candidats. Il y a eu le vote et le dépouillement a été fait au niveau des bureaux de vote. Il y a des procès verbaux dont chaque candidat avait une copie. Lorsque nous avons comptabilisé les suffrages valablement exprimés au niveau des bases, nous avons un compte qui est tout à fait différent celui qu’ils ont proclamé et qui est aujourd’hui devenu le résultat officiel de l’Etat.

Donc, entre notre vérité absolue établie par un instrument de droit qui est le procès verbal et qui reflète le suffrage réel des électeurs et le mensonge acquis de l’autorité de le chose jugée qu’ils ne veulent plus changer. Voilà, qu’est-ce qu’il faut prendre? Nous refusons qu’on enterre nos voix, qu’on transforme le suffrage des citoyens et que nous obtempérons à ça.

Ce n’est pas une question de préserver des intérêts de l’opposition, mais c’est une question de donner de la valeur à la loi en république de Guinée; c’est une question de mettre fin à une pratique de vol; c’est une question de normaliser le fonctionnement des institutions. Ca peut etre nous aujourd’hui, demain ça va etre quelqu’un d’autre, ça va continuer. C’est une gangrène qu’il faut amputer maintenant. Voilà ce que nous disons et nous refusons tout compromis.

Les émissions Savoir & Comprendre, c'est chaque samedi à 21h en France, en direct sur Africamidi

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