Alpha Condé à Labé: Comme la jeunesse ne connaît pas l’histoire de la Guinée, je vais lui faire un peu l’histoire de la Guinée. En 1958…

Alpha Condé à LabeLe Président Alpha Condé était au Fouta ce jeudi, dans le cadre du lancement des travaux de bitumage des voiries urbaines. Dans son discours, il a évoqué la nécessité de l’union entre les Guinéens en s’inspirant des responsables politiques de 1958.senditoo

Alpha Condé: 

La Guinée ne peut gagner que si les Guinéens sont unis. Comme la jeunesse ne connaît pas l’histoire de la Guinée, je vais lui faire un peu l’histoire de la Guinée.

En 1958, trois colonies ont voulu voter non au référendum du Général De Gaulle: le Sénégal, le Niger et la Guinée. Pourquoi la Guinée seule a réussi? Parce qu’à l’époque tous les hommes politiques guinéens se sont donné la main. Bien sûre Sekou Touré était le président de RDA. Mais, sans les autres, on aurait jamais eu l’indépendance. Il a fallu que tous les hommes politiques guinéens se donnent la main: Sekou Touré, Saifoullaye, Diawandou, Barry3, Béavogui, Camara, ils sont tous donné la main. Il n’y avait pas de Basse-Guinée, il n’y a pas Forêt, il n’y avait pas de Fouta… C’est ça qui a donné à la Guinée son indépendance en 58.

Aujourd’hui, nous vivons dans un monde où nous avons beaucoup de défis à relever. Nous avons la lutte contre le terrorisme, la lutte contre le changement climatique et le combat pour le développement. Alors, il s’agit de savoir si les Guinéens veulent que la Guinée dans le peloton de développement en Afrique ou qu’on soit derrière.

Le Fouta est une région très religieuse. Donc, ils savent que c’est Dieu qui donne le pouvoir. Dieu donne le pouvoir à qui il veut donner, il enlève quand il veut enlever. Alors, quand on croit en Dieu et qu’on a confiance en son destin, on ne craint rien: on n’a pas besoin de la violence. Quelle en est la preuve?

La première république m’a condamné à mort par contumace. Tout le monde sait que j’ai gagné l’élection présidentielle en 93. Mais, j’ai dit que je ne vais pas gouverner les cimetières. Je suis venu travailler pour les hommes. Si j’envoie le peuple au cimetière, pour qui je vais gouverner. Donc, j’ai pris mon avion, je suis parti à Paris, parce que je voulais marcher sur des cadavres. La deuxième république m’a mis en prison et voilà que je suis président. Donc, c’est la volonté de Dieu. Personne ne peut aller contre cela.

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