Nicolas Sarkozy condamné en appel à six mois de prison ferme dans l’affaire Bygmalion

La Cour d’appel de Paris a rendu son verdict ce mercredi dans l’affaire Bygmalion, condamnant l’ancien président français Nicolas Sarkozy à une peine de un an de prison ferme, dont six mois avec sursis. Cette décision fait suite à l’accusation de financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, marquée par un système de double facturation visant à dissimuler des dépenses excessives.
La Cour a également annoncé que la partie de la peine ferme serait aménagée. Ainsi, Nicolas Sarkozy sera convoqué dans un délai de 30 jours par un juge d’application des peines.
Nicolas Sarkozy, qui a aussitôt annoncé son intention de se pourvoir en cassation, était jugé pour son implication dans un système de fausses factures mis en place par l’UMP, son parti de l’époque, et la société de communication Bygmalion. Ce dispositif avait pour dessein de camoufler le dépassement du plafond légal des dépenses de sa campagne électorale, qui s’élevait à 22,5 millions d’euros fixés par la Commission des comptes de campagne.
La Cour a estimé que l’ancien chef d’État était au courant de ces dépassements et avait délibérément continué à organiser des meetings malgré les avertissements reçus. Les dépenses réelles de la campagne avaient atteint la somme vertigineuse de près de 43 millions d’euros. Cette décision de justice intervient après un long processus judiciaire entamé il y a plusieurs années, marqué par des rebondissements et des contestations de la part de la défense de Nicolas Sarkozy.
L’ancien président, qui n’a pas fait de commentaire lors de l’annonce du verdict, a été représenté par son avocat, Me Vincent Desry, qui a vivement contesté la décision de la Cour d’appel, la qualifiant de « hautement contestable » et soulignant les contradictions dans le raisonnement juridique.
L’affaire Bygmalion a mis en lumière les pratiques douteuses entourant le financement des campagnes électorales en France, avec des dépassements de plafonds de dépenses et des tentatives de dissimulation à travers des fausses factures. Ce verdict marque une étape importante dans la lutte contre la corruption et le respect de l’équité dans le processus démocratique.
Nicolas Sarkozy, bien que condamné, maintient sa ligne de défense, contestant toute responsabilité pénale et dénonçant ce qu’il qualifie de « fables » et « mensonges ». Son pourvoi en cassation suspend temporairement l’application de la peine prononcée, laissant planer une incertitude sur l’issue finale de cette affaire qui continue de défrayer la chronique politique française.
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