Le Président béninois: Dans quelques années, nous allons interdire les évacuations (sanitaires) au Bénin
« Le président béninois: Dans quelques années, nous allons interdire les évacuations (sanitaires) au Bénin »
Lors d’une rencontre entre le Président du Bénin, Patrice Talon et des notables du pays, il a abordé la question des évacuation sanitaires face auxquelles il met en place un programme en vue d’une solution au bénéfice des Béninois.
Ces derniers temps, on me reproche de ne plus autoriser beaucoup d’évacuations sanitaires, parce que chaque année, on envoie beaucoup de gens en France se faire soigner.
Ceux qu’on envoie en France, au Maroc, en Afrique du sud. Mais, c’est qui? Ce sont surtout les fonctionnaires, les ayants droit de l’Etat, les ministres, les parents du Président, les amis du Président. les amis de mes amis, les parents de mes parents…
Celui qui est dans son village, qui ne connait personne, qui n’est pas proche du pouvoir, il n’a pas la chance d’être évacué.
Mais, j’ai regardé ce qu’on dépense en évacuation sanitaire: des dizaines de milliards pour quelques personnes. Et j’ai dit, on va réformer notre modèle d’évacuation sanitaire. Il faut qu’on fasse l’effort d’améliorer les soins de santé au Bénin, pour que le plus grand nombre (des citoyens) soient soignés au Bénin. Ceux qui ont l’argent, il vont aller en France, aux USA ou en Afrique du Sud. Mais, notre argent à tous là, ça va servir à soigner le plus grand nombre. On va améliorer les soins de santé. Il y a des gens, pour un défaut de 1000 FCFA, ils vont mourir. Parfois, on dépense 20 millions, 40 millions, 50 millions, 100 millions pour seulement soulager la douleur de certaines personnes qu’on envoie en France, aux USA ou en Afrique du Sud, parce qu’ils ont une maladie qui ne peut plus guérir. Ils ont un cancer en phase terminale, ça fait mal, ça fait pitié, parce que nous sommes tous des malades débout. Dépenser 50 millions FCFA pour le plaisir d’envoyer en évacuation un parent, alors que 50 millions peuvent soigner 1000 ou 2000 personnes. Comment on peut être devant de telles réalités et rester insensibles. Quand on n’est pas concerné, on n’a pas vu, il n’y a pas de problème. On fait sa vie. Mais, quand on a une fonction, o voit ça, ça interpelle ma conscience. Ca me brise le coeur. Je dis mon Dieu: merci de m’avoir la chance de faire quelque chose avant de te rejoindre. Et, c’est pour cela, je suis entrain de réformer les évacuations sanitaires. Vous allez l’entendre, si vous ne l’avez pas entendu. J’ai pris un prestataire unique avec des gens à qui j’ai j’ai dit de voir les dossiers les plus urgents, et faire beaucoup d’économies; pour que ces économies-là aillent à l’amélioration du plateau technique, à l’amélioration d’autres hôpitaux… Parce que j’ai programmé que nous allons construire au Bénin un hôpital de référence internationale, qui n’existe peut être nulle part en Afrique de l’Ouest. Et désormais, nous allons y soigner nos ministres, moi-même, vous, les privilégiés,… Ceux qui ont l’argent et qui prennent pour aller se faire soigner aux USA, ils vont peut être se faire soigner à Cotonou. Cet hôpital va soigner également les indigents, les pauvres,… Nous n’aurons plus besoin d’envoyer nos malades à l’étranger.
Mon programme, je vous le dis haut et fort, dans quelques années, nous allons interdire les évacuations au Bénin. Si quelqu’un a de l’argent lui-même, il va là où il veut. Il y a des pays d’Afrique qui n’évacuent pas.