Le panafricaniste Kemi Seba: Je vais vous annoncer quelque chose d’important. A partir d’aujourd’hui…
Kemi Seba annonce la création du Parti Panafricaniste Béninois. Pourquoi?
Dans son discours d’annonce, Kemi Seba s’adresse au public en ferveur en ceci:
Première chose que je vais vous demander, c’est est-ce que vous avez l’impression aujourd’hui qu’il y a du panafricanisme à l’assemblée nationale?
Est-ce que vous avez l’impression qu’il y a du panafricanisme à l’intérieur du gouvernement?
Est-ce que vous avez l’impression qu’il y a du panafricanisme à l’intérieur de la Marina?
Est-ce que vous avez l’impression qu’il y a du panafricanisme au sein du pouvoir ou de l’opposition?
Le public répondant en choeur « non »
Kemi Seba poursuit:
Par conséquent, s’il n’y a pas du panafricanisme, il est peut être important que le panafricanisme rentre en scène. Considérant qu’initialement, nous avions décidé de ne pas nous mêler de la politique ou de toute démarche électorale. Mais, nous constatons le mépris des élites politiques dans ce pays. Nous constatons, alors que nous nous mobilisons, alors que nous nous saignons, alors que nous nous battons pour que les questions de souveraineté soient entendues, les élites, que ce soit l’opposition ou le pouvoir ne tendent pas l’oreille alors qu’aux quatre coins du monde nous sommes entendus.
Nous sommes entendus au Moyen-Orient. Nous sommes entendus en Amérique du Sud. Nous sommes entendus en Russie. Nous sommes entendus par toutes les nations qui résistent à l’impérialisme. Mais, nos propres petites élites refusent d’entendre les questions relatives à l’indépendance africaine.
Alors, je vais vous annoncer quelque chose d’important. A partir d’aujourd’hui, parce que vous êtes des leaders et non pas des suiveurs. En cette année 2019, l’ONG Urgences Panafricanistes va devenir un parti politique et vous allez être les militants de ce parti-là.
Souvenez-vous des propos que nous énonçons! Pendant trop longtemps, nous avons laissé d’autres faire de la politique à notre place. Et qu’est-ce qui s’est passé, nous n’avons pas été écoutés. Nous nous sommes saignés. Nous avons fait la prison. J’ai été déporté d’un pays. Je suis interdit d’entrer dans plusieurs pays. Je risque ma vie pour que l’Afrique reste autonome. Mais, la seule chose que nous avons en retour des autorités, c’est de dire: Nous ne sommes pas contre vous, Kemi Seba. Mais, nous ne sommes pas avec vous. La question de la souveraineté n’est pas une priorité!
Ah bon? L’indépendance et la souveraineté ne sont pas une priorité pour la population? Est-ce que vous êtes d’accord avec ça? (Le public répond: non!)
La souveraineté doit être une priorité pour nos pays. Par conséquent, parce qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, je demande à chacun d’entre vous, étudiants, étudiantes, chômeurs, journalistes, avocats, banquiers, juristes, de répondre favorablement à l’appel que nous lançons aujourd’hui et qui sera matérialisé dans les semaines à venir, pour la structuration du parti politique panafricaniste béninois. Nous avons besoin de chacun d’entre vous.
Nous ne disons pas que nous allons nous présenter aux élections législatives. Ce sera peut être les municipales! Parce qu’il faut du temps et du sérieux pour faire les choses. Je dis à chacun de vous que le combat politique commence maintenant. Puisque nous avons été méprisés, nous allons forcé les autorités à nous entendre. Et vous qui êtes présents sur ce campus, vous êtes les leaders de demain, le Président ou la Présidente de la république du Bénin.