Guinée: Le journaliste Alpha Bacar reçoit des menaces de mort

La radio Africa Midi a reçu Alpha Bacar Diallo, samedi 11 novembre 2017 pour parler des menaces de mort qu’il reçoit. Il est journaliste et coordinateur des émissions politiques à la radio Global FM, en Guinée.

Il nous a fait parvenir un copie de sms qu’il a reçus. Nous les partageons avec vous. Sur l’audio, vous pourrez écouter toute l’émission

Comment allez-vous?

je vais très mal. Ca il faut le dire parce que ma vie est vraiment ménacée. Vous avez vu les sms que j’ai reçus et je continue de les recevoir. A l’instat où je vous parle, je continue de recevoir des sms de ménace. Franchemet ma vie est compromise. Je suis vraiment inquiet.

 

Cela (ces menaces) a commencé quand?

Je vous signale d’abord que je fais partie des journalistes violentés à l’ECO3 le 31 Octobre 2017 à l’occasion de l’arrestation du coordinateur de Gangan sur la fameuse rumeur de la mort du chef de l’Etat. Je fais partie de ces journalistes qui partis apporter leur soutien à Aboubacar Camara. On a été violenté  ce nievau.

Le samedi qui suivi, j’animé une émission dont le sujet portait sur ce que les journalistes ont subi à l’ECO3. On est revenus largement sur les violences suivis par les journalistes et les reformes engagées sur l’armée guinéenne.  Vous n’êtes pas savoir que c’est la semaine de l’armée guinéenne.

A mon fort étonnement, le lundi  6 novembre, je reçois un appel en absence, je rappelle, ça ne passe pas. Je vois trois messages non lus sur ma messagerie. Je vois l’un d’eux qui dit: « Salut Bacar,. C’est un avertissement si tu n’arrêtes pas d’incriminer la gendarmerie, on vas’occuper de toi. » Il a enchaîné avec des injures que je ne peux pas répéter sur un médias…

Le mercredi qui a suivi, j’ai alerté ma direction qui a dit qu’ils vont porter plainte, chose qui n’a pas été faite.

Le jeudi, les messages ont continué de venir. j’étais vraiment inquiet. J’ai saisi les associations de presse, l’URTLGUI et le syndicats de la presse privée. J’ai transmis la copie de ces sms à l’avocat qui devrait défendre les journalistes violentés à l’ECO3.  Et tout le monde a dit: il ne faut pas garder ces sms, il faut les partager avec l’opinion… J’ai  fait une publication sur ma page Facebook. Quelques minutes après, je reçois qui me dit: « j’ai vu ta publication facebook, ce n’est pas ce qui va m’arrêter, je vais m’occuper de toi ».

Les confrères de Espace TV m’ont interviewé (sur les menaces) et l’audio est passé dans le journaliste. Ensuite le même numéro m’écrit pour dire: « Si tu veux, tu vas intervenir sur France24, RFI et je ne sais où. Ce n’est pas ça la solution. Nous nous pouvons mettre sur toi. Ce qui m’inquiète le plus, c’est que le monsieur me dit que bientôt je vais retrouver les deux journalistes (Cherif Diallo & Koula Diallo).

Avant-hier, j’ai décidé de porter plainte contre X… Je suis allé déposé la plainte qui a été enregistrée. Malheureusement, le procureur de la république, il m’a donné rdv le lundi, de partir pour leur donner des détails qui vont leur permettre d’ouvrir une enquête. Mais jusque-là, j’avoue que la personne continue de m’écrire. La nouveauté, c’est qu’aujourd’hui il m’écrit avec un autre numéro. Ce m’inquiète le plus, c’est que même si je fais un seul pas la personne est informée à la lettre. C’est une personne qui n’a pas de difficultés à avoir toutes les informations sur ce qui tourne autour de moi.

Le no qui vous menace, est-ce celui sur la copie de sms qui vous m’avez envoyée?

Oui, c’est ce numéro cellcom

Rappelez-moi le nom de votre émission et de votre médias

Je travaille pour la radio Global depuis une année et quelques mois. Je suis le coordinateur de toutes les émissions politiques. J’ai une émission politique que j’anime du lundi au jeudi et une autre le samedi où je reçois uniquement les professionnels de médias. Je pense que les menaces que je reçois font allusion à cette émission de samedi.

Comment s’appelle cette émission?

L’émission s’appelle « Regards croisés »

Cliquez sur le lien pour écouter toute l’interview:

Trouvez ci-dessous les fichiers de sms transmis par le journaliste. Nous les avons publiés avec son autorisation