Dr Ousmane Kaba: Le peuple nous a donné un mandat. Le mandat a expiré. J’estime qu’il est de notre devoir de rendre le tablier, parce que…
Dr Ousmane Kaba, président du PADES était invité de la radio Espace Fm Guinée ce 10 janvier 2019. Il s’est prononcé sur la prorogation du mandat des députés
Dr Ousmane Kaba:
Je pense que chacun d’entre nous est face à ses responsabilités. Les députés ont été élus en 2013 pour un mandat de cinq ans. Ce mandat arrive à expiration le 13 janvier 2019. Question: Est-ce que le 13 janvier n’était pas prévu? C’était prévu depuis le premier jour. Donc, le peuple nous a donné un mandat. Le mandat a expiré. J’estime qu’il est de notre devoir de rendre le tablier, parce que nous ne sommes pas les seuls Guinéens. Nous ne sommes pas les seuls capables. Il faut aider la démocratie et chacun a sa responsabilité.
Allez-vous continuer à siéger?
Non! La réponse est très simple. J’estime que nous avons eu un mandat. Ce mandat a expiré. Nous devons redonner au peuple de Guinée la souveraineté de désigner d’autres députés à travers des élections constitutionnelles. Je rappelle en ce qui me concerne que j’ai été député par la volonté des populations de Kankan que je remercie pour la confiance. Les 24 villages du PADES étaient réunis. Ils ont imposé ma candidature au RPG arc-en-ciel dont l’appareil ne voulait même pas que je sois sur la liste des députés. Donc c’est les populations de Kankan, les populations de la Guinée, qui m’ont mandaté comme député. Aujourd’hui, nous avons atteint le terme de ce mandat. Moi, Dr Ousmane Kaba, je considère que c’est mon devoir de me retirer et de dire au peuple souverain de Guinée: élisez d’autres députés, parce que je ne suis pas le seul Guinéen.
Pensez-vous que c’est possible qu’on organise ces élections législatives en 2019?
Je ne vois pas pourquoi ce n’est pas possible. D’abord, dans le budget, cette année, il y a 350 milliards. Le CENI a présenté des prévisions de 536 milliards. Si c’était la priorité du gouvernement, on aurait dû financer le budget de la CENI. Même si ce n’est pas le cas, on peut trouver le complément de financement. Donc, c’est une question de volonté politique. Il n’y a aucune raison qu’on organise pas des élections législatives à cette échéance.