Cellou Dalein: les militants du BL ont été bastonnés devant le préfet, devant les gendarmes…
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Ce mardi matin, lorsque les membres de l’opposition républicaine sont s’apprêtaient à aller au point de départ de la manifestation à Tannerie, Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition guinéenne, s’est adressé aux journalistes:
Vous savez, cette mise en place des exécutifs des communes s’effectue de manière sélective en violation du code de collectivités, du code électoral et de toutes les lois de la république.
Nous assistons à la suspension en pleine séance des opérations de mise en place parce que simplement le RPG se rend compte qu’il ne peut pas prendre le contrôle de la commune. C’est ce qui s’est passé hier à Missira, à Dara Magnagui, à Kolé, dans Télémélé. Partout le RPG attend de s’assurer d’avoir réalisé par la corruption et l’intimidation le quorum nécessaire pour le contrôle de la commune pour que les exécutifs soient installés. Personne n’a une visibilité, alors que la loi prévoit que le ministre de l’administration du territoire prenne un arrêté pour fixer la date et le lieu du premier conseil communal qui met en place les exécutifs. Personne ne sait. On attend que le RPG soit prêt pour venir procéder à l’installation des exécutifs.
Nous avons signé un accord, vous étiez témoins. L’accord avait été lu et commenté par Mr Amadou Damaro Camara. L’accord était signé par le ministre de l’administration du territoire, par le président du groupe parlementaire du RPG et par le chef de file de l’opposition. Ils ont violé systématiquement cet accord. Ils ont commencé par Guiasso où ils ont refusé l’accès de la salle au représentant du BL dont la maison a été calcinée. Ses militants ont été bastonnés devant le préfet, devant les gendarmes. Personne n’a réagi. Ils ont répété la même chose à Wendekenema où on a sorti les élus de l’UFDG pour entrer d’autres citoyens qui n’étaient pas élus, pour la mise en place des exécutifs. C’est de manière illégale et contraire à toutes les bonnes pratiques que ces exécutifs sont entrain d’être menés. Nous ne sommes pas d’accord
A la question d’un journaliste: Vous les rejetez?
Nous les rejetons. Nous avons saisi la justice par endroit. Mais, on sait que la justice est inféodée. On ne s’attend pas à grand chose. Donc, il faut qu’on utilise ce recours que constituent les manifestations dans les rues et sur les places publiques.
Il est important que je rappel. Lorsque nous avons constaté qu’il y a des anomalies dans la mise en place de ces exécutifs, nous avons écrit au président du comité de suivi pour lui demander de convoquer une réunion pour qu’on soit fixé sur les modalités de mise en place de ces exécutifs ainsi que sur le calendrier. Il n’a pas réagi. Nous avons transmis cette lettre au Premier ministre et on lui a demandé en tant qu’institution chargée du dialogue politique et social de provoquer un dialogue pour éviter le conflit, pour que nous nous mettions d’accord sur les modalités d’application de l’accord et sur les modalités de mise en place de ces exécutifs. Ils n’ont pas réagi.
Donc, j’ai entendu quelqu’un dire qu’on aurait pu trouver de solutions autour de la table. Nous avons pris l’initiative d’écrire au président du comité de suivi, ministre de l’intérieur et au Premier ministre.
Donc, comprenez, c’est dans notre droit, on a épuise tous les recours pour trouver une solution négociée autour de la table, comme toujours, même si on prend toujours le risque d’être roulé dans la farine. On avait proposé qu’il y ait le dialogue pour qu’on se mette d’accord, ils ont refusé. Donc, aujourd’hui, nous exerçons notre droit, celui de recourir à la rue et nous allons manifester.