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Suite à la détention du journaliste Lansana Camara, Mohamed Mara (Espace Fm) fait quatre propositions aux associations de presse en Guinée

Suite à la détention du journaliste Lansana Camara, Mohamed Mara (Espace Fm) fait quatre propositions aux associations de presse en Guinée

Ce matin dans l’émission les Grandes Gueules, le journaliste Mohamed Mara a fait des propositions aux associations de presse à la suite de la détention de leur confrère Lansana Camara à cause de l’enquête de ce dernier sur le ministère des affaires étrangères.

Mohamed Mara:

Moi, personnellement, j’aurais voulu que les associations de presse décident ceci:

  • Au niveau de toutes les franges de la corporation, qu’on désigne des investigateurs chevronnés, qu’on mette en place un pool d’investigateurs de 5 ou 6 journalistes pour poursuivre l’enquête de Lansana. Comme-çà, ils peuvent bâillonner un homme, ils ne peuvent pas bâillonner la presse.
  • Secondo: Que l’ensemble des organes de presse en Guinée, surtout la presse en ligne, affiche au même moment cet article-là.

Ils ont réussi, une chose, à susciter le débat sur la liberté de la presse, la question de la dépénalisation. Pendant ce temps, ce dont on parle, c’est la prévarication des deniers publics. C’est de çà il s’agit. Ne nous trompons pas. Ici, tout le monde a suivi cette cavale contre Moussa Moise. Ce qu’on n’a pas réussi à dire à la population, c’était que Hadafo ait investigué sur une histoire de détournement de fonds, mais d’un niveau abyssal au niveau du ministère de la défense.

On a suscité les problèmes, simplement pour faire taire les journalistes. Si nous nous laissons faire. Je pense que nous ne sommes pas entrain d’agir de la manière la plus intelligente dans cette histoire. Parce que ça suscite le yoyo et ça ne les fait rien. Le patron a dit lui-même qu’il ne regarde pas la télé et n’écoute pas la radio… On a beau crier, ça ne les fait rien.

  • Il y a une autre action qu’on peut faire aujourd’hui. Que les associations de presse se réunissent dans la journée. Qu’on colle une plainte à ce procureur. Il viole la loi.
  • Il y a un autre niveau. Nous avons la cour de la justice de la CEDEAO. La Guinée y a été condamnée combien de fois ces derniers mois à des montants allant de 55 millions de FCFA à des particuliers parce que notre Etat aime se comporter comme voyou.

Moi, je pense qu’il faudrait répondre à la hauteur de l’affront qui est fait à la presse. Parce que, attention, c’est un affront, et derrière on veut semer la chienlit dans le pays.

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