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Guinée: Les ennemis de notre jeune démocratie (Par: Papa Atigou Bah, président de UDPG)

GUINÉE : LES ENNEMIS DE NOTRE JEUNE DÉMOCRATIE

En cautionnant la violation des lois de la république et le refus d’organiser les élections législatives au mois de décembre 2018, les anciens députés dont le mandat a expiré au mois de janvier 2019, ont délibérément choisi de s’accrocher à un décret présidentiel illégal octroyé par le dictateur Alpha Mandela Condé afin de piétiner la volonté populaire souveraine prévue par la Constitution guinéenne.

Le honteux décret annoncé sur les ondes de la Radio-télévision guinéenne (RTG) dans la nuit du vendredi 11 janvier 2019 constitue un fardeau qui obligera les députés dépassés de la troisième république de soutenir des actes administratifs et législatifs criminels qu’Alpha Mandela Condé continuera à perpétrer contre le peuple de Guinée.

Les anciens députés, élus par le peuple de Guinée le 28 septembre 2013 pour le représenter et défendre ses intérêts à l’Assemblée nationale, sont majoritairement issus des trois actuelles grandes formations politiques constituées par les groupes parlementaires du RPG arc-en-ciel, de l’UFDG et de l’UFR. Ces groupes parlementaires s’associent fort malheureusement pour cautionner la détermination d’Alpha Mandela Condé à vouloir violer la Constitution et à supprimer le sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire.

Nos anciens députés dont le statut de parlementaires est désormais tributaire de la seule volonté d’Alpha Mandela Condé ne sont plus des représentants de la volonté de notre peuple tel que le prévoit notre Constitution. En s’écartant de nos lois et en violant notre Constitution, les anciens députés ont manifesté la volonté de souscrire largement aux idéaux d’Alpha Mandela Condé, leur souverain bien-aimé et bienfaiteur.

Nos députés se sont pris pour des petits malins en essayant d’endosser le décret illégal et de retourner en catimini à l’Assemblée nationale trompant ainsi la vigilance du peuple de Guinée pour lequel ils tenaient leur mandat officiel et légitime pendant cinq ans ( septembre 2013 – septembre 2018).

Ce noyau de députés malvenus s’achemine fatalement devant un dilemme diabolique : soit ils voteront le projet de loi pour le référendum de la nouvelle Constitution qui maintiendrait à vie Alpha Mandela Condé au pouvoir après 2020, soit ils occasionneront le glissement du mandat d’Alpha Mandela Condé qui se maintiendrait au pouvoir pour une période allant de 2 ans à 10 ans voire jusqu’à sa mort. Rappelons que l’un ou l’autre des cas qu’ils adopteront en guise de stratégie, sera une même forfaiture !

Alpha Mandela Condé est accusé de crimes économiques et de graves violations des droits humains en Guinée. Le glissement spectaculaire du mandat des députés dépassés et opportunistes, doublé par la corruption des leaders des trois grands partis politiques susmentionnés, devenus des affairistes irresponsables, semble être du pain béni pour Alpha Mandela Condé qui est déterminé de rester à vie au pouvoir.

Toutefois, la Constitution guinéenne interdit le 3ème mandat. Aussi bien dans les actes juridiques que dans la conscience collective des citoyens guinéens, le nombre de mandats présidentiels est limité à deux par l’article 27 de la Constitution guinéenne du 07 mai 2010. Alpha Mandela Condé a prêté serment de respecter et de faire respecter l’actuel Constitution en 2010 et en 2015 en demandant au peuple de Guinée de lui faire subir toute la rigueur de la loi en cas de parjure.

La Guinée est le premier pays indépendant de l’Afrique noire francophone au sud du Sahara qui n’a encore jamais connu une alternance démocratique après 61 ans d’indépendance. Le respect strict de la Constitution et le départ du pouvoir d’Alpha Mandela Condé après la fin de son deuxième et dernier mandat en 2020 n’est pas négociable, car le principe de l’alternance politique en Guinée ne souffre d’aucune ambiguïté.

Arrivé au pouvoir en novembre 2010 à la suite d’un mensonge sur l’eau contaminée qui a occasionné un pogrom national qualifié de crimes contre l’humanité, Alpha Mandela Condé qui vit la dernière année de son règne chaotique, a Souillé la Cour Constitutionnelle, soudoyé l’armée guinéenne et maintenu illégalement les députés malvenus. Il a également corrompu les leaders des grands partis politiques de l’opposition guinéenne pour parvenir à conduire dangereusement la Guinée sur une voie suicidaire.

Parviendra t-il à défier la volonté de changement politique de notre peuple en 2020 et instaurer un État autocratique en Guinée pour se maintenir à vie au pouvoir ?

Comme le disait un adage populaire : « Rira bien qui rira le dernier ! ». Autrement dit : « L’individu floué ou victime d’une moquerie utilise ce proverbe pour signifier qu’il ne considère pas la partie terminée. Le peuple meurtri de Guinée compte prendre bientôt sa revanche pour tourner les événements de la fallacieuse doctrine de nouvelle Constitution en sa faveur et rire à son tour de son bourreau, Alpha Mandela Condé, qui sortira par la petite porte de l’histoire ».

Papa Attigou Bah
Président de L’Union pour la Démocratie et le Progrès de la Guinée (UDPG)

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